jeudi 14 mars 2013

Men & Women

Les femmes parlent, les hommes se taisent.
J'ai passé quinze jours au soleil en vacances, loin d'ici.
De mes yeux de petite fille j'ai interprété qu'il me regardait comme si j'étais sa pire ennemie, son assommoir, la personne à fuir.
Évidemment, ça m'a fait souffrir et je supporte bien mal de souffrir par les hommes.
Je me suis retenue tout ce temps de lui poser des question, de lui être désagréable. Je n'ai pas toujours réussi à me contenir, à être enjouée et conciliante. J'ai été chiante, insipide et dépendante.
Il a été taciturne, absent, et souvent agacé, nerveux, plongé dans son téléphone.
Je lui ai fait un craquage au moment du sunset sur une plage paradisiaque.
J'ai eu 200 fois envie de l'étrangler, de lui crier dessus, de le ramener à moi. J'avais envie qu'il me saute dessus et me prenne sauvagement, doucement, tout le temps.
On a fait l'amour une seule fois, trop vite.
Il s'est mis 200 fois en colère en conduisant, ou sur des bullshits, j'ai pas eu l'impression qu'il s'amusait.
Il m'a fait rire, je l'ai trouvé beau et attirant, je l'ai trouvé détestable, invivable. J'ai respiré son odeur, écouté sa voix, regardé son corps et j'ai aimé tout ça.
J'ai été souvent bête et imprécise, incapable de trouver mes mots et les gestes adaptés aux situations qui se présentaient. Comme quand je sens que l'autre me juge mal ou m'attend au tournant.
Je me suis sentie comme une étrangère sale dans ce pays et j'avais honte de moi et de mon corps en mouvement, de mes réactions, j'ai souvent eu envie de me planquer.
Je pense que les inconnus ne l'ont pas vu, mais lui, comme un animal qui sent la faiblesse, a pointé mes maladresses et imprécisions, les rendant encore plus détestables pour moi.
Invariables petits mécanismes nocifs, je vais vous virer de ma tête.