lundi 1 avril 2013

Unforgiving black diamond

L’omerta ne me va pas bien au teint. Je ne suis qu'à moitié corse.
Je fume je bois et je me sens triste. 
Je regarde certains amis, certains autres et je les envie un peu finalement d’arriver à se dire simplement leurs sentiments compliqués.
Le voisin va et vient la journée en faisant cogner les sourds pistons de sa Harley. Mon mini cul sur selle et  les bras autour d’une taille poilue, c'est le rêve que je fais.
Je me sens seule au fond de ma culotte pour tout dire. Ce sentiment d’abandon incommensurable qui remue le bide et serre le cœur.  Tous ces sourires de soirée, ces corps sculptés que l’on se fabrique pour mieux vivre nos solitudes sont autant de petites compensations contre la nature parfois cynique de nos pensées.
Les regards sur mon corps loin de me flatter me dégouttent. Les mains des hommes, leur regard, tout ça ne me fait plus de bien. Je n’aime plus plaire et pourtant le jeu continue.  Plus vous leur échappez, plus ils vous poursuivent. Restez inaccessible et ils rampent. Antique manège dans lequel plus le cheval est vieux, plus il court.
Aucune théorie sur les hommes ou les femmes n’est valable. Ceux qui généralisent et vous assènent leurs vérités sur un genre sont forcément dans une simplification rassurante. Bien à plaindre sont nos cœurs clos quand ils s’accrochent à ce semblant de maitrise de ce qu’ils ne veulent pas comprendre.